Histoire de L’Escale Reims

L’archevêque fait appel à la « Société des Filles de Marie » – qu’on appelle aussi les «Demoiselles » ou les « Dames de Sainte-Clotilde » – pour développer des services éducatifs, sociaux et médicaux sur le quartier Sainte-Anne où s’érige la basilique Sainte-Clotilde. Un terrain est acheté et une maison construite au 53, rue de Louvois.

La Communauté des sœurs assure le catéchisme et le patronage, mais aussi une école de la Croix-Rouge et un dispensaire : accueil de malades, soins à domicile, y compris dans les péniches sur le canal ou les roulottes des gens du voyage.

Création de l’ « École maternelle supérieure »

L’Ecole de la Croix Rouge n’a plus sa raison d’être avec la création de l’Ecole d’infirmières d’Etat au sein de l’hôpital. A sa place, est fondée l’ « École maternelle supérieure ». Le dispensaire continue de fonctionner dans un nouveau local ouvrant sur la rue de Louvois « où elles soignent les plaies et blessures ».

En 1933, deux étages sont construits au-dessus de l’école pour accueillir des retraités. L’école elle-même s’agrandit de deux salles fonctionnelles pour les classes enfantines. Par ailleurs, les Demoiselles gèrent de nombreuses « œuvres » pour la paroisse ou le diocèse. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elles travaillent avec le Secours National et servent la soupe populaire sous leur préau.

Les sœurs ouvrent un cours de coupe pour mamans et jeunes filles. L’archevêque les décharge des retraités et leur demande de mettre leurs locaux au service d’un foyer d’étudiantes, de plus en plus nombreuses en raison du développement de l’université. Le Foyer s’ouvre à la rentrée 1957.

Vu l’augmentation de la demande de soins en raison des proches immeubles, l’équipe du dispensaire s’élargit à des infirmières laïques…  et à des 2 CV pour lesquelles un garage est construit. Avec les années 1960, le développement industriel de Reims voit affluer des jeunes travailleuses : 8 chambres sont aménagées pour les accueillir.

Puis, subventions obligent dont celle de la Caisse d’Allocations Familiales, les 45 places du Foyer d’étudiantes sont peu à peu affectées aux jeunes travailleuses.

Agrandissement et modernisation du Foyer de jeunes travailleuses

Le Maire, Jean Taittinger, demande l’agrandissement et la modernisation du Foyer de jeunes travailleuses qu’il inaugurera avec l’évêque, le 29 juin 1970 : il passe de 60 à 123 chambres et il gagne en fonctionnalité et convivialité. D’autres aménagements seront réalisés en 1972, à l’occasion de la réfection de la toiture. Des salles de loisir et de réunion sont aménagées au sous-sol.

À la même époque, suite à des remaniements de la carte scolaire, les classes primaires puis enfantines sont passées au Sacré-Cœur.

Autonomie administrative et financière

Vu son importance, le Foyer de jeunes travailleuses acquière son autonomie administrative et financière. Il est géré par une association propre et devient alors « Foyer de jeunes filles l’Escale » et son rôle est d’aider les résidentes au travers d’une mission d’hébergement mais aussi d’éducation à la citoyenneté et à la vie adulte.

Première directrice laïque

Marie-Rose VENANT prend la Direction du Foyer, c’est la première Directrice laïque. Le président était Monsieur André PERLOT. Mademoiselle PONSINET était Vice-Présidente. Cette dernière a demandé à Monsieur Perlot de venir l’aider à la construction du bâtiment C.

Démarrage de la rénovation et de l’extension de « L’Escale Habitat Jeunes »

C’est l’année de démarrage d’un projet de rénovation et d’extension de « L’Escale Habitat Jeunes ». Les bâtiments avaient été conçus dans une logique de vie communautaire, aux standards et normes des années 1950.

Aujourd’hui, cette offre ne correspond plus assez aux besoins des jeunes. Le Foyer disposera de 160 studios de 15 à 39 m² et d’un grand espace central de rencontre et de convivialité. Il accueillera un public mixte et des couples. Le centre de soins sera lui-même totalement rénové et agrandi. Le parc dont les arbres sont classés sera aménagé et valorisé.